Pâtisson : du bonheur en cagette

Le Supermarché Idéal, c’est le blog idéal pour découvrir des solutions futées qui t’aident à mieux manger. Aujourd’hui, je te présente Pâtisson, un concept de panier-recettes hebdo 100% végétal, écologique et éthique, livré chez toi quand tu veux.

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A qui ça s’adresse ? Aux urbains soucieux de bien manger et de réguler leur consommation de viande mais qui, par manque de temps ou d’inspiration, se rabattent sur les solutions pré-mâchées du supermarché le + proche.

Le concept ? Que tu habites seul, en couple ou en famille, Pâtisson te livre les ingrédients nécessaires pour préparer 4 recettes gourmandes à la fois faciles et rapides (moins de 20 minutes de préparation)

La particularité des recettes Pâtisson ? Elles sont équilibrées et complètes grâce au travail de leur Chef Camilla, mais ne comportent aucun ingrédient d’origine animale. C’est sans concession, mais ça a le mérite d’être ni culpabilisant, ni militant, et toujours avec le sourire !

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Exemple de panier-recettes

Les ingrédients ? 100% bio « tout simplement car ça devrait être la norme » mais aussi 100% français et 100% de saison.

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Un avantage supplémentaire ? C’est sans engagement ! Rien n’empêche de tester une semaine, et de se laisser séduire pour de bon ou de re-commander occasionnellement.

Les cofondateurs ? Il y a toujours des entrepreneurs engagés derrière chaque solution vertueuse ! Jérémy et Hugo (encore un Hugo!) sont animés par des convictions sincères, croyez-moi ! Pour démontrer leur volonté d’apporter une vraie solution plutôt que de simplement surfer par opportunisme sur les tendances de consommation, ils ont choisi de se démarquer du modèle dominant en optant pour un statut d’entreprise assez rare dans le monde des startups : la coopérative. Qu’est ce que ça change ? Lisez ce billet !

Le petit plus ? Il leur arrive régulièrement de livrer eux-mêmes, en vélo ou en triporteur, autant vous dire qu’ils ne chôment pas !

Envie de tester ? C’est par ici !

Envie de les aider à grandir ? C’est par ici !

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Un aperçu de leur compte Instagram

 

Un conseiller culinaire dans ta poche !

Mmmh! est le 1er conseiller culinaire sur-mesure disponible H24 dans ta poche via WhatsApp pour t’aider à mieux manger au quotidien !

Créé par Hugo et Max, 2 anciens de Michel et Augustin et Carrefour, le grand lancement public aura lieu le 01er janvier 2017.

La bonne nouvelle, c’est que du 01er au 31 octobre, 2000 chanceux vont pouvoir profiter en exclusivité et gratuitement des tips malins et souriants de Mmmh!

Pour en faire partie, il suffit de laisser son numéro sur www.mmmh.fr avant le 31 septembre (J-13 au moment de la publication de cet article)

Accessible pour les francophones du monde entier, via WhatsApp !

#MerciMmmh !

Mmmh by Le Supermarché Idéal

 

Un tour de France des supermarchés

On va pas se mentir, c’est parfois dur de suivre les évolutions d’un projet de startup, tant ça évolue toutes les semaines ! Pour que vous sachiez où en est Le Supermarché Idéal, je vous invite régulièrement en backstage, via une chronique dans Les Echos Start.

Voici la dernière en date, accrochez-vous car la prochaine arrive bientôt, et y’a du lourd ! #teasing #goodnews

Bonne lecture, et n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

Mon Tour de France des supermarchés pour lancer ma startup

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Si vous avez raté les 2 premières chroniques, les voici :

Comment j’ai décidé de réinventer le supermarché (21/01/2016)

Bon par où on commence ? Mes premières semaines d’entrepreneur.

 

TOP 5 DES MEILLEURS CONCEPTS ALIMENTAIRES @LYON

Vous êtes de + en + nombreux à lire le blog du Supermarché Idéal, cet espèce de fourre-tout où je vous présente mes trouvailles, en parallèle du projet entrepreneurial du même nom. Merci à tous ceux qui s’abonnent ou qui suivent sur Facebook 

Retour sur l’étape lyonnaise

Vous commencez à le savoir, il me tient à coeur de découvrir / rencontrer / tester chaque nouveau concept proposant une solution moderne, futée et sexy aux consommateurs qui refusent de continuer à confier à contre-coeur leur alimentation à la grande distribution généraliste. 

Mercredi, je partageais un coup de coeur qui intéressera les gourmets en vacances.

Aujourd’hui, je vous présente quelques-uns des concepts qui m’ont particulièrement marqués lors de l’étape lyonnaise de mon « tour de france » des alternatives au supermarché traditionnel.

Mon rêve d’entrepreneur : voir chaque consommateur reprendre la main sur son alimentation en étant capable de choisir ses produits en connaissance de cause chez les commerçants dignes de confiance.

Voici mes 5 coups de coeurs lyonnais. Ces 5 concepts apportent une magnifique solution aux enjeux alimentaires du moment :

1- La Super Halle

La Super Halle, c’est « comme un supermarché, en super mieux » ! A mon sens, ce concept hybride a réuni entre 4 murs ce qui se fait de mieux parmi les alternatives naissantes.

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  • Les produits frais (fruits, légumes, viandes, fromages) sont en vente directe depuis des fermes à moins de 80kms, à la manière d’un magasin de producteurs. Le client bénéficie des conseils précieux des producteurs qui assurent une permanence à tour de rôle.
  • La partie épicerie est 100% bio et hyper complète, et privilégie des circuits de proximité et le vrac autant que faire se peut.
  • Un Chef propose des plats simples et gourmands dont les produits bruts viennent directement des rayons ! Parfait pour apprécier la qualité des produits du magasin.

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Un point loin d’être anecdotique : à la différence de la plupart des magasins de producteurs ou épicerie en vrac, la communication de La Super Halle est chiadée et l’intérieur du magasin est accueillant. De quoi conquérir le coeur des urbains habitués aux concept-stores hyper marketés ! Attention, je ne suis pas en train de dire que l’esthétisme est un critère fiable pour juger la qualité d’un concept, bien au contraire ! Mais lorsque les fondements sont pertinents, ça ne fait jamais de mal d’accorder un peu attention à l’ambiance intérieure.

Amis lyonnais, pour découvrir c’est par ici : http://www.lasuperhalle.fr 

2 – Deligreens

Déligreens c’est la startup dans toute sa splendeur : un concept malin en phase avec les attentes des urbains, une interface web sexy et user-friendly, et une équipe qui se donne les moyens de ses ambitions.

Jérémy (l’un des cofondateurs, qui me reçoit ce jour là), insiste plusieurs fois sur l’importance accordée à la proximité client et à la sélectivité produit. Comme tout bon apprenti entrepreneur, il est ultra polyvalent, jusquà livrer lui-même chaque consommateur. L’occasion de saisir les feedbacks et d’améliorer son service en temps réel.

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En coulisse, les produits sont exclusivement bio, en grande partie d’origine locale, et tous ultra-frais. L’offre est suffisamment large pour combler une bonne partie de vos courses alimentaires. Niveau réactivité, Déligreens est au top puisque le client est livré le lendemain de sa commande, 6 jours sur 7. Une prouesse logistique pour une si jeune entreprise. Longue vie à Déligreens !

Amis lyonnais, pour commander c’est par ici : https://deligreens.com

3 – Vrac’n Roll

Sur le sujet du « vrac », tout le monde est à peu près d’accord sur 2 choses : 1) Ne plus acheter de produits sur-emballés est un beau geste pour l’environnement, et 2) WTF ! c’est beaucoup trop contraignant de se trimballer un tas de bocaux pour aller faire ses courses !

En rencontrant Sarah chez BoostInLyon quelques semaines avant le lancement de son concept Vrac’n Roll, j’ai pensé au consommateur urbain trop busy pour arpenter les magasins spécialisés.

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Vrac’n Roll te livre à domicile des produits en vrac que tu as commandé en ligne. Tu peux même acheter des bocaux et te les faire recréditer le jour où tu ne les utilises plus.

LOGO_VRACNROLL_BOCAL_BASELINE.pngL’objectif de Sarah ?  Lever tous les freins qui limitent la consommation de produits bios en vrac. De belles promesses que l’on va suivre de près !

Amis lyonnais, pour tester c’est par ici : https://www.vracnroll.com  

4- L’Epicerie Mobile

L’Epicerie Mobile, développée par Alexis et Isabelle, se déplace de quartiers en quartiers auprès des consommateurs les moins bien desservis par le réseau de distribution traditionnel. Si le principe existait en France il y a quelques décennies, il a disparu peu à peu pour des raisons de rentabilité économiques face à l’essor des supermarchés.

Les produits sont frais et locaux, l’épicerie est bio. Isabelle et Alexis font un excellent travail de transparence et d’honnêteté intellectuelle en valorisant les producteurs avec lesquels ils travaillent. Prenons l’exemple révélateur des oeufs : ils sont issus de la Ferme du Val d’Arjoux, qui travaille en agriculture paysanne, élève ses poules en plein air et refuse de les nourrir aux OGM.

Quant à l’aspect mobilité, c’est extrêmement agile et malin d’un point de vue entrepreneurial puisque cela permet de toucher plusieurs zones chaque semaine sans s’enfermer entre 4 murs. Bravo et …bonne route !

Amis lyonnais, pour repérer l’Epicerie Mobile c’est par ici : http://epicerie-mobile.fr

5- Lell Market

Lell Market est une sorte de drive piéton ouvert 6j/7 aux allures de lieu de vie, situé à Villeurbanne. Amélie, Christophe et Bruno ont à coeur de proposer aux habitants du quartier un lieu convivial et accueillant où ils peuvent récupérer les produits « coup de coeur » issus d’une 50aine de producteurs locaux avec lesquels ils travaillent.

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Inscrit dans une démarche ESS (Economie Sociale Solidaire), ce concept est porté davantage par des valeurs de solidarité, d’entraide et de partage que par des ambitions de croissance, de rentabilité et de réussite. Et ça fait du bien ! Je suis rarement partisan des concepts ultra engagés et militants qui parfois manquent d’ouverture d’esprit, mais lorsqu’un projet est porté avec autant de sincérité et d’humilité, ça fait la différence !

Amis lyonnais, pour rendre visite à Lell c’est par ici : http://lell.market 

Quel concept préfèrez-vous  ?

Faites découvrir ces trouvailles à vos amis lyonnais 🙂

Hugo

PS : D’autres super concepts lyonnais à découvrir bientôt !

En vacances, soyez Péligourmet !

A force de ramener chez toi des bons produits du terroir dénichés pendant tes vacances, ton entourage te demande de lui faire profiter de tes trouvailles ? Tu es déjà un Péligourmet sans le savoir !

Péligourmet est une jeune startup qui permet aux gourmets de faire profiter de leurs découvertes gourmandes à d’autres gourmets, en mutualisant des commandes tout simplement !

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Une sorte de « blablacar des produits du terroir » !

Aujourd’hui, Péligourmet fonctionne sous la forme d’un groupe Facebook privé pour tester le modèle, avant le lancement officiel. Déjà plus de 500 abonnés ont pu profiter du jus de pommes ramené par Marianne, du thon fumé ramené par Etienne, d’une huile d’olive vierge extra du sud de l’Espagne ramenée par Susanna, de la charcuterie aveyronnaise ramenée par Florian…

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Et si cet été, sur la route de tes vacances, tu pensais à ramener un petit souvenir culinaire pour quelques péligourmets ? Une bonne occasion de te glisser dans la liste des invités de la prochaine PéliParty !

Hugo CAFFAREL, Fondateur Le Supermarché Idéal

Chronique Les Echos #2 – Les premières semaines d’un entrepreneur

En remportant le concours organisé par Les Echos, je gagnais l’opportunité de partager mon aventure tous les mois dans Les Echos Start.

Après vous avoir raconté mon déclic entrepreneurial, j’ai eu envie de confier quelques anecdotes sur mes premières semaines, pour dévoiler la « face cachée » de la création d’entreprise.

Les premières semaines d’un porteur de projet sont aussi excitantes que déroutantes.  Il faut être prêt à répondre 15 fois par jour à la question “alors, ça avance ?” en délivrant chaque fois une nouvelle anecdote, croustillante si possible. Mais aussi à dégainer ses meilleures punchlines en toutes circonstances pour convaincre que son projet est génial, même si tu ne peux pas matériellement le démontrer…

Suite de l’article ICI 

Peut-on manger local à Reims ?

Le collectif rémois « Sacrées Blogueuses » m’a chargé d’introduire son article sur le « Manger Local » spécial Reims. Avec plaisir !

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Voici le début de l’article :

Avant de vous dévoiler nos pépites du « manger bien et local », laissons la parole à Hugo, un jeune entrepreneur rémois qui rapporte dans son blog Le Supermarché Idéal les nouvelles tendances, plus responsables, connectées ou locales, de la consommation alimentaire. L’homme de la situation !

Manger local, ça veut dire quoi ?

« Manger local » devient la meilleure alternative pour recréer un lien avec les producteurs de votre région et préserver l’environnement sans faire trop d’efforts.

Le retour au «100% local » fait parti des 7 tendances qui inventent le supermarché de demain décryptées par Le Supermarché Idéal. Paradoxalement, les solutions du futur se puisent parfois dans le passé, puisqu’avant l’essor de la grande distribution, tout le monde était locavore.

Pourquoi doit-on manger local ?

Bien que s’approvisionner localement ne garanti pas à 100% l’absence de pesticides, la maitrise des normes d’hygiène, ou le respect de l’animal, « manger local » permet au moins de « manger plus intelligemment ». Reste à se faire sa propre expérience parmi les bonnes adresses des Sacrées Blogueuses.

Quelles initiatives rémoises recommandes-tu ?

Etant un utilisateur occasionnel de La Ruche Qui Dit Oui, je suis impatient de tester Mon Epicerie Locale, l’équivalent régional ! 

Pour tout savoir sur les bonnes adresses rémoises, c’est par ici !

Hugo

 

54h pour lancer sa boite !

C’est le défi à relever à chaque Startup Week End, dont le concept rassemble des porteurs de projet et des entrepreneurs en herbe le temps d’un week-end.

Il y a quelques semaines, je participais à l’un d’entre eux à l’Université Dauphine.

60 secondes pour pitcher Le Supermarché Idéal, obtenir suffisamment de votes pour faire partie des 15 projets sélectionnés, et rassembler une équipe de coéquipiers emballés par le projet pour bosser ensemble 54 heures d’affilé jusqu’à la présentation devant le jury.

Une belle équipe – Clément1, Adrien, Clément2, Thibaud, Maxence, Myself, Maëva et Nicolas

L’expérience est intense et stimulante.

Une journaliste en présente le concept dans le supplément Le Monde Campus du mois d’avril.

Hormis le fait que je ne suis ni rémois ni diplômé de l’ESC Lyon, le petit portrait est sympa, et en plus l’article parle aussi des copains entrepreneurs de chez Merito, Mon Grillon Cupcakes et SunImpact 🙂

Bonne lecture en cliquant ICI

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Le Monde Campus – Avril

Article Le Monde Campus – 54h pour lancer sa boite – Le Supermarché Idéal & Hugo CAFFAREL

A la rencontre des pépites culinaires et entrepreneuriales à Bordeaux

(Temps de lecture : 5 minutes)

C’est quasi maladif : Le Supermarché Idéal tombe systématiquement sous le charme des initiatives inspirantes qui, portées par l’audace de jeunes (ou moins jeunes) entrepreneurs, bousculent les codes en proposant des solutions innovantes pour répondre aux grands enjeux de notre système alimentaire.

Pour se soigner, rien de mieux que de vous en parler. A vos risques et périls, il parait que c’est contagieux. Oh que ça fait du bien  !

Direction Bordeaux

L’éco-système bordelais regorge de pépites entrepreneuriales, au même titre que Nantes, Lyon et Lille. Un vrai laboratoire des bonnes idées, moins saturé que la région parisienne.

Douze entrepreneurs ont généreusement répondu présent à l’appel lancé sur la page Facebook du Supermarché Idéal quelques jours plus tôt. S’en sont suivies 48 heures de rencontres inspirantes sous le soleil bordelais.

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Une cure de dynamisme entrepreneurial 

D’après une étude pas du tout sérieuse, après avoir passé 1 heure avec un entrepreneur, vous avez autant de chance d’être controlé positif qu’un cycliste remportant le Tour de France.

J’ai démarré mon étape bordelaise par une injection ultra-concentrée de dynamisme en retrouvant François à la Chambre d’Agriculture.

LE DRIVE FERMIER & LA MANUFACTURE DE SODAS

A 28 ans, il a porté avec beaucoup de dévouement la création du 1er Drive Fermier, en impliquant un groupe d’agriculteurs locaux dans la démarche. Le concept s’étend désormais à 75 antennes partout en France.

A l’instar du Drive classique, on passe sa commande en ligne et on la récupère dans un point relai. Pas de panier imposé contrairement aux AMAP, mais la certitude de profiter de produits de l’agriculture paysanne tout en soutenant une démarche plus solidaire que lucrative.

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François est également le cofondateur de La Manufacture de Soda : 4 recettes de délicieux sodas naturels, artisanaux et locaux dans des bouteilles élégantes contenant uniquement du fruit bien mûr et du pétillant. Raffiné et équilibré. Parfait pour remplacer l’éternelle bouteille de Coca-Cola dans les mariages. A tester d’urgence à Bordeaux, Pau ou Paris .

LES FOLIES DARWINIENNES

J’ai poursuivi mon traitement par une perfusion de détermination avec Jean-Marc à la table de son Magasin Général, en plein coeur de l’éco-système Darwin.

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Avec Philippe et la petite équipe qui les entoure, ils ont remué ciel et terre pour transformer une ancienne caserne délabrée en un immense éco-système hybride où se côtoient des entrepreneurs, des artistes, des gourmets, et des curieux.

Darwin, c’est une sorte d’éco-quartier de 10 000 m2 où sont hébergés plus de 300 entreprises et associations en coworking, mais aussi une ferme urbaine, le plus grand restaurant bio de France, un magasin alimentaire,  un immense skatepark, une conciergerie, quelques espaces d’expression artistique, des ruches, une givebox…etc

Tout Bordeaux a un avis sur Darwin. Les uns y voient un énième concept bobo financé par la grande distribution et les politiques, quand d’autres admirent l’utopie réaliste de ces acharnés de travail animés par des ambitions vertueuses. Sans autant énergie et de convictions, l’argent n’aurait pas suffit à bousculer l’inertie politique ou à s’affirmer face aux méthodes lobbyistes des géants de la promotion immobilière.

Darwin aurait pu être un énième concept hipster, il devient plutôt un exemple d’innovation dans le microcosme des éco-quartiers européens.

 

Un déjeuner idéal 

Sur recommandation de quelques internautes et grâce au réseau d’un autre Hugo, cofondateur de Bordeaux in Box, Le Supermarché Idéal a pu réunir une poignée d’entrepreneurs-gourmets le temps d’un déjeuner en terrasse.

Un beau moment d’échange et de synergie entrepreneuriale autour de ces 4 entrepreneurs qui ont développé de jolies marques gourmandes et futées, que je m’empresse de vous présenter avant que la France entière ne les découvre !

BATTLE DE CONSERVES

L’avantage de la conserverie, c’est de pouvoir manger des produits locaux à tout moment de l’année sans sacrifier la saisonnalité des fruits et légumes.

D’un coté il y a Le Bocal Local : Stéphanie lutte contre le gaspillage alimentaire et pour la réinsertion par le travail. Aujourd’hui elle récupère les fruits et légumes non récoltés dans les potagers et les vergers pour les redistribuer à des associations. Dès le financement de son atelier, elle mettra en conserve ceux dont le niveau de maturité ne permet pas d’être redistribués en l’état. Elle propose même aux particuliers et aux collectivités d’entretenir les potagers. Une belle initiative (associative !) à suivre de très près.

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De l’autre, il y a La Conserverie de la Tour. A 28 ans, Lorée s’est lancée dans le métier de la conserverie avec la ferme intention de valoriser les bons produits de sa région, de faire des choses concrètes de ses dix doigts, et pourquoi pas de créer quelques emplois.

Pour le moment, elle retape avec enthousiasme et persévérance une ancienne bastide à Cadillac (au sud de Bordeaux) pour en faire son atelier de transformation (et son domicile). En attendant, elle confectionne déjà des confitures, des sauces et des ratatouilles qu’elle livre elle-même à quelques distributeurs bien choisis (Les Ptits Cageots, La Recharge, et quelques ruches).

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BATTLE DE GOURMANDISE

Benoit déborde autant d’énergie qu’un grain de maïs dans une casserole chauffée à blanc.

Pas étonnant qu’il ait créé Hop O poP, des recettes gourmandes de popcorn dont le maïs bio du Gers est soufflé à l’huile d’olive, puis recouvert d’une bonne dose de caramel maison fait de sucre de canne, de beurre de baratte et de fleur de sel, avant d’être cuit au four avec amour.

Déjà 3 recettes (incroyables) en vente chez Darwin, Do You Speak Français, ou quelques Biocoop bordelais et parisiens. Liste complète sur www.hop-o-pop.com .

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Quant à Isabelle, elle a donné à La Pignotte du Bassin les moyens d’en sortir (du bassin 😉 ) en créant une boutique en ligne dédiée à cette gourmandise chocolatée pour rayonner au delà de la saison touristique.

La Pignotte, c’est une bouchée de pignons et d’amandes recouverts de chocolat Valrhona, dont la recette a été inventée par La Maison Richard, un artisan-chocolatier du bassin d’Arcachon. Parfait pour la pause-café !

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Ils court-circuitent ! 

Après cette cure de dynamisme et cette dose d’aventures passionnantes, direction quelques alternatives engagées dans la construction d’un système alimentaire plein de bon sens : le circuit-court !

Leurs noms les prédestinaient à apparaitre côte-à-côte : l’un s’appelle Cagette.net l’autre Les Ptits Cageots. Ces deux là sont fait pour s’entendre. Et pour cause, chacun contribue à donner du poids aux circuits-courts.

Je retrouve Sébastien et François à La Ruche, un espace de coworking au coeur de Bordeaux. Ils ont a coeur de contribuer à la réussite des circuits-courts.

Constatant les difficultés que rencontrent les AMAP dans la gestion de leur activité, ils ont décidé de créer les outils qui leur faciliteront la vie.

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Cagette.net est un logiciel de gestion gratuit, adapté aux besoins de la vente directe ou en circuit-court, que les groupements de producteurs peuvent s’approprier sans avoir à reverser une commission ou un forfait d’utilisation (contrairement à La Ruche Qui Dit Oui).

Au moment de notre rencontre, François travaillait également sur un annuaire des circuits-courts bordelais, le voici terminé ! Amis bordelais, découvrez les ventes directes près de chez vous.

Par exemple, si vous habitez à Talence, arrêtez-vous chez Les Ptits Cageots !

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J’aurais très bien pu rater les Ptits Cageots si Lorée (de la Conserverie de la Tour, vous suivez ?) ne m’avait pas suggéré de l’accompagner pour y livrer ses confitures. Tant pis pour le programme initial, et sans regret.

Initialement, Les Ptits Cageots livraient des paniers fermiers bios. Depuis 1 an, ils ont ouvert leur réserve aux clients pour en faire un magasin, agencé avec des cagettes chinées à la brocante. C’est simple, efficace, et authentique. A la différence d’un supermarché, tu ne perds pas ton temps dans les rayons, tu vas à l’essentiel, et tu peux bavarder avec le personnel qui connait bien ET les produits ET les humains qui en sont à l’origine.

Une rencontre passionnante avec Ronan, un passionné comme on les aime chez Le Supermarché Idéal !

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Et vous, quelle est la dernière pépite culinaire ou entrepreneuriale que vous avez découverte près de chez vous ? 

Si vous avez aimé cet article, partagez-le pour faire découvrir ces petites pépites, et aider Le Supermarché Idéal à grandir !

Hugo.
PS : Un grand merci au trublion Matthieu chez qui j’ai été reçu…comme un Prince 😉

Nicolas, jeune maraîcher bio à contre-courant des révoltes agricoles

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Comme chaque année, le Salon de l’Agriculture fait les gros titres, moins pour la qualité de l’évènement que pour les révoltes agricoles qui l’animent. Paradoxalement, ces révoltes sont souvent orchestrées par la FNSEA, ce «syndicat majoritaire majoritairement responsable de l’effroyable situation dans laquelle se trouve l’agriculture française» d’après le journaliste et critique gastronomique Périgo Légasse

Naïvement, cet article aurait pu avoir pour titre « Amis agriculteurs, pour ne plus avoir le couteau sous la gorge, reprenez votre indépendance en vous détachant de la Grande Distribution ! ». Car à première vue, à ceux qui ont fait le jeu de la grande distribution par appât du gain, on serait tenté de leur répondre qu »on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre ».

Même si on est producteur laitier.

Alors on a cherché un super témoignage qui pourrait illustrer ce sujet. Et on l’a trouvé.

 

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Il m’a été conseillé de rencontrer Nicolas Beaufils, jeune maraicher bio de 36 ans, dont la démarche sincèrement respectueuse de l’environnement le tient bien à l’écart des récents coups d’éclats du monde agricole.

Nous en avons profité durant l’entretien pour relayer les questions soulevées par nos internautes qui ont pu intervenir en live sur notre page Facebook.

Humble mais ouvertement contestataire, Nicolas me précise dès le début de notre entretien qu’«il n’est pas forcément constructif de fustiger le monde agricole en opposant d’un côté les bons paysans et de l’autre les méchants agriculteurs industriels car les choses ne sont pas toujours aussi simples», prenant l’exemple des cultivateurs de céréales qui reprennent l’activité familiale sans vraiment pouvoir changer la donne, pieds et mains liés par leur dépendance à la grande distribution héritée de père en fils. 

Alors pas question que cet article participe à la vulgarisation du sujet en véhiculant des idées reçues. Pour autant, à contre-courant d’un monde agricole qui se dit étranglé, le témoignage de Nicolas permet d’apporter un autre éclairage au débat. Et il est loin d’être un cas isolé

Un projet de vie

Nicolas vit avec sa femme Nathalie et ses 3 enfants à 30kms de Reims. Ils n’ont pas la TV mais ne vivent pas pour autant en autarcie puisqu’ils suivent assidûment l’actualité « re-traitée par les réseaux sociaux » sur internet, alimentent leur propre page Les Jardins de Priape, et ont même leur Youtuber/Agriculteur fétiche ! Loin du cliché de l’agriculteur reculé. Mais le choix de vie de Nicolas, c’est d’avoir pris ses distances avec les complexités et les paradoxes de la société conventionnelle : « je n’adhérais pas à cet esclavage moderne qu’on appelle le salariat».

La 2ème option, c’était d’aller vivre nu dans les bois !

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Poules plein air

Après des études de philo, Nicolas a choisi d’apprendre le métier de maraicher parce que « c’était celui qui correspondait le mieux à mes convictions et au mode de vie auquel j’aspirais». Et de préciser que « la 2ème option c’était d’aller vivre nu dans les bois, mais c’était moins envisageable ».

Avec un maigre apport personnel, il souscrit à un prêt dans une banque solidaire pour l’aider à s’installer dans sa nouvelle exploitation de 2 hectares à Chéry Chartreuve.

LIVE FACEBOOK – Par Lila C. : « Pensez-vous qu’être agriculteur bio vous met à l’abri de la crise connue par beaucoup d’agriculteurs ? »
Ce n’est pas grâce au bio mais plutôt parce qu’on travaille sur une petite surface, que l’on développe une production diversifiée, et que l’on distribue en circuit-court. De cette façon, on n’est dépendant de personne, on maitrise le prix final, on se rémunère à un prix juste, et on souffre moins des éventuelles pertes liées à une mauvaise année que dans le cas d’une monoculture. En revanche, cette démarche ne garantit ni un enrichissement, ni une sécurité. Il faut un peu de chance, de réussite, et surtout beaucoup de travail.

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L’AMAP : la campagne qui vient à la ville

Il sème ses premiers plants de légumes en mars 2008 et les distribuera quelques mois plus tard dans une AMAP de la région, dont le système associatif permet une vente directe en toute simplicité : « l’AMAP c’est la campagne qui vient à la ville sans intermédiaire ». Les entrepreneurs qui nous lisent verront ici le parfait exemple d’un go-to-market réussi grâce à un parfait MVP 100% lean startup.

Nicolas se méfie des grands concepts révolutionnaires et des jargons marketing destinés à rassurer les consommateurs. S’il a fini par certifier ses légumes par le label AB qu’il avait initialement refusé, c’est surtout parce que «la certification est une sécurité aux yeux du consommateur que seule la parole du producteur ne suffit pas à garantir». Nicolas regrette que «le consommateur accorde une aussi grande importance au label AB, quand on sait ce qui se cache en réalité derrière une labelisation»

LIVE FACEBOOK – Par Christel W. :« Et la permaculture ? Est-ce utopique de penser à cette voie pour nourrir la population ? « 
La permaculture est bien plus vertueuse que l’agriculture conventionnelle, mais sa mise en place est moins simple qu’on ne veut le faire croire. La Ferme du Bec Hellouin (notamment mise en avant dans le film Demain, NDLR) est moins exemplaire qu’il n’y parait, en ce sens que c’est une ferme artificielle à vocation expérimentale qui a reconstitué en 3 ans les conditions auxquelles un permaculteur ne pourrait arriver qu’en 10 ans moyennant une lourde masse salariale.
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Lignes de salades

En 7 ans, son exploitation Les Jardins de Priape a suffisamment grandi pour atteindre un bon équilibre et nourrir la famille. En 2015, il distribue toutes les semaines 170 paniers de légumes dans des AMAP parisiennes et 30 dans une AMAP rémoise.

Le reste de la production part chez Sacrés Fermiers, un magasin de producteurs à Reims dont Nicolas et sa femme comptent parmi les cofondateurs. Le surplus de production est proposé chaque semaine dans 2 magasins bios de la région.

Le changement viendra des urbains

Étonnamment, c’est en zones urbaines que ses produits ont le plus de succès. D’après Nicolas « le changement de mentalité vient souvent des urbains. Ils ont le pouvoir de dicter les changements en faisant évoluer leurs modes de consommation ».

Force est de constater qu’en continuant de faire ses courses dans un supermarché, les consommateurs donnent à la grande distribution le pouvoir d’imposer ses conditions aux fournisseurs, en les contraignant à livrer des produits plus standardisés, plus calibrés, plus emballés, plus marketés, plus conservables… ce qui entraine l’utilisation d’intrants chimiques, favorise la monoculture industrielle, aggrave le gaspillage alimentaire, et multiplie le nombre d’intermédiaires avant d’arriver dans vos rayons. In fine, c’est la rémunération du producteur qui se trouve impactée. A l’inverse, si les consommateurs boycottaient les supermarchés en appelant la grande distribution à changer ses méthodes, les producteurs seraient en mesure de renverser le rapport de force.

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Le panier du marché

Faire ses courses au marché est un début de solution à laquelle adhèrent de plus en plus de consommateurs. Mais à condition de faire vos achats en direct du producteur. Pourtant, inconsciemment les consommateurs privilégient souvent les stands de « revendeurs » parce qu’ils proposent une gamme de fruits et légumes plus large à des prix plus compétitifs. Evidemment, son voisin producteur biologique proposera une gamme plus restreinte car c’est la condition pour une alimentation saisonnière et locale. Et si les produits sont quelques centimes plus chers, c’est parce que produire de manière diversifiée sur une petite parcelle engendre moins « d’économie d’échelle » que les monocultures sur larges parcelles, propre à l’agriculture intensive conventionnelle.

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Epandage du compost

Me faisant l’avocat du diable en évoquant la difficulté pour les consommateurs de restreindre leur alimentation à des produits saisonniers et locaux, ou de s’abonner à des paniers hebdomadaires au risque de ne pas savoir cuisiner les produits proposés, Nicolas rétorque qu’ il faut savoir ce qu’on veut ! « Si on veut bien manger, il faut soutenir ceux qui y contribuent. Si on préfère manger le plus facilement possible, on soutien automatiquement l’industrie agricole intensive et les travers qu’on lui connait ».

LIVE FACEBOOK – Par Louis-Marie G. :« Penses-tu que 100% de l’agriculture peut devenir biologique? Et selon toi, qu’est-ce qui fait que tu gagnes plus facilement ta vie qu’un agriculteur non bio ?« 
Oui, ce serait possible, mais avec les dérives que ça peut engendrer. Puisque l’intérêt des consommateurs pour ce label est grandissant, les industriels et les distributeurs conventionnels commencent à adopter le bio tout en conservant leurs méthodes industrielles; d’autant que le bio industriel réalise sensiblement les mêmes rendements que l’agriculture conventionnelle. L’avantage, c’est que le Bio aura amorcé la bonne démarche en sensibilisant le consommateur.
Quant à la rémunération, certes je valorise mieux mes produits grâce à la vente directe, mais en taux horaire je ne gagne pas mieux ma vie qu’un agriculteur non bio, qui solutionne plus rapidement ses problèmes par l’usage de pesticides et autres intrants chimiques quand ce même problème me demande plus de temps en le traitant manuellement et naturellement.

Nicolas n’est pas obtu pour autant, il offre même du Nutella à sa fille pour Noël en dépit de ses principes ! Pour bien comprendre la valeur d’un tel sacrifice paternel, imaginez qu’un partisan du végétalisme offre une côte de boeuf à sa femme pour leur anniversaire de mariage.

En clôture de l’entretien, je comprends que le Supermarché Idéal de Nicolas, ce serait « un magasin de producteur 100% biologique». Nathalie, sa femme, ajoute «avec des ateliers de cuisine pour transformer sur place les aliments en confitures, sauces conserves etc ». Mais surtout, le Supermarché Idéal devra être « un magasin avec les valeurs du magasin militant, mais rendu accessible au grand public ».

On retient l’idée !